Lapin de garenne

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Forêt / Biodiversité /Lutte contre les incendies

 

Auguste Commeyras
Professeur émérite Université de Montpellier
N° 6 impasse des écoles
34830 Clapiers

Clapiers le 20 juin 2023


A


Madame Elisabeth Borne

Première Ministre
Hôtel Matignon
Paris

 

Madame la Première Ministre
Permettez-nous de vous faire part de la satisfaction que nous avons ressenti lorsque vous avez récemment présenté votre « tiercé gagnant » Forêt/Biodiversité /Lutte contre les incendies, qui vise à améliorer la cohésion de nos territoires au bénéfice de la France entière.
Merci

La myxomatose, en effet, a progressivement vidé les forêts des lapins de garenne. Ces petits herbivores entretenaient les sous-bois.

Leur disparition a progressivement conduit à un embroussaillement généralisé des forêts et elles sont ainsi devenues très sensibles au feu. Le coût de la lutte contre les incendies a explosé et, après les oppositions initiales, il a bien fallu, ces dernières années, reconnaître que la participation des hommes et de leurs herbivores fait partie de l’équation. Et dans cette équation l’occupation d’une partie de l’espace par les lapins n’est pas la moins importante.

  Le paradigme a enfin changé et le choix (renforcé par le changement climatique) est entre un peu de bois en moins, ou pas de bois du tout.

C’est une marche politique qu'il faut définitivement franchir, et ce n’est pas une marche arrière, au contraire.


Franchir cette marche :

-c’est aller de l’avant,

-c’est retrouver en forêt la très riche biodiversité (buses, aigles, grands-ducs, fouines, belettes, lynx, renards…hommes) qui vivait autour du lapin de garenne.

-On ne peut pas déplorer l’effondrement de la biodiversité, ou lutter pour son retour, et s’opposer à la présence des lapins en forêt.


-Les hommes, autour des lapins, jouaient le rôle de vigie contre les incendies.


-La disparition des lapins a progressivement poussé les hommes vers les sangliers qui occasionnent des dégâts ingérables.


-La disparition des lapins sauvages a poussé les hommes vers les lâchers de petits gibiers « d’élevage » occasionnant des conséquences génétiques déplorables sur les souches sauvages résiduelles.


-Si les hommes de notre association (ils sont plus d’un million en France) ont dès 1974 développé un programme de recherche pour lutter contre le virus de la myxomatose c’est parce qu’ils étaient conscients que la disparition des lapins de garenne en forêt  causait de très graves perturbations à notre environnement et à nos territoires.


-Ce million d’hommes est prêt à se mettre en route pour participer à votre « tiercé gagnant ».

-C’est de la cohésion sociale assurée entre les groupes de photographes et les autres plus ruraux pour vivre la révolution de nos forêts qui redeviendront  attractives.


-Ce million d’hommes ne demande qu’une chose : l’autorisation d’utiliser le « procédé de lutte contre le virus de la myxomatose » qu’il a découvert.


-Conscient de sa responsabilité ce million d’hommes soumet à votre autorité le projet d’autorisation ci-dessous.


Je vous remercie Madame la Première Ministre de l’attention que, nous le savons, vous porterez à notre demande.

Respectueusement


Auguste Commeyras
Professeur Emérite

Université de Montpellier