HISTOIRE et RESUME de L’INVENTION


En 1952 le Dr Armand Delille a introduit  volontairement en France le virus de la myxomatose pour se débarrasser des quelques lapins de garenne qui égaillaient son parc.  Ce virus s’est étendu sur toute l’Europe. Il en a résulté une élimination des populations de lapins sauvages et un effondrement de la biodiversité qui les accompagnait sur notre continent.  Cette élimination toujours en action via des cycles de repos et d’émergence est progressive mais inéluctable au point que le lapin sauvage est aujourd'hui classé espèce en danger de disparition. Alors, qu’en même temps, sur quelques rares micros territoire isolés, en raison d’un temps de latence de la maladie, on constate un accroissement rapide de la population de lapins (ses prédateurs ayant quasiment disparus) suivie de leur effondrement lors du retour de la maladie. Il en résulte dans ces micros espaces des dégâts non acceptés et ingérables.


L’incompréhension de tels cycles a conduit certains à émettre :

-des soupçons contre les gestionnaires des forêts,

-des menaces d'incendie contre les forêts elles-mêmes,

-alors que d’autres déplacent ces excédents de lapins de ces micro territoires sur des territoires « à repeupler » ne sachant pas qu’ils contribuent ainsi à l’élimination des derniers résidents desdits territoires, compte tenue comme on le verra par la suite que ces lapins émigrés résistant deviendront rapidement sensibles et seront éliminés par la maladie.  


Pour tenter d’apporter un éclairage à ces débats, une action de recherche sur ce sujet d’intérêt sociologique et environnemental a été entreprit en 1974 par nos associations.


Après bien des péripéties un brevet d’invention (N° FR1800323) nous a été délivré (2021).

Ce brevet décrit un procédé NATUREL de lutte contre le virus de la myxomatose.

Lorsque ce procédé est appliqué sur un territoire donné la myxomatose disparaît, les populations de lapins de garenne se rétablissent  et en même temps se développe la riche biodiversité qui va avec. 

Avec la disparition de la myxomatose la gestion de la population de lapins sauvages redevient évidente et facile.


Ce procédé de lutte contre le virus sauvage de la myxomatose, décrit dans ce brevet, a consisté : 
- à isoler le virus de la myxomatose de virulence 4 (BE4), à partir des 5 virus de virulences différentes (1, 2, 3, 4, 5) présents en Europe dans le milieu naturel,
- et à distribuer le BE4 dans les rares populations de lapins encore existantes, (dispersion sans avoir à capturer les lapins) via une de leur puce spécifique (l’ectoparasite xenopsylla cunicularis) portant le BE4 sur son rostre (PUCE/BE4).


Ce procédé de lutte contre le virus de la myxomatose est donc STRICTEMENT  NATUREL.


SCIENTIFIQUEMENT
Son mécanisme d’action est maintenant bien compris. Sur les lapins  le BE4 a un double effet:


-Il provoque l’émergence des anticorps anti myxomatose via le système immunitaire des lapins (vaccination),


-Il crée, ou maintient, une résistance optimale à la myxomatose via la modification de leur ADN (épigénétisme).


Cette résistance acquise en 6 générations est récessive, à savoir qu’en absence temporaire de la maladie pendant 3 générations elle disparait. Au retour inéluctable de la maladie, dans une population devenue non résistante, la taille des populations diminue encore et ladite population fini par disparaitre.  Ceci explique parfaitement le processus cyclique actuel de cette épizootie et l'élimination progressive des populations de lapins sauvages.


Le clou du procédé (mettant fin à cette élimination) est que la puce, xenopsylla cunicularis inféodées aux lapins de garenne, utilisée pour disperser le BE4  ne vie que dans le sable des terriers de telle sorte qu’elle n’est quasiment jamais portée par les lapins. Nous avons mis au point son élevage en grand nombre. Il nous est également devenu facile de placer en moyenne 5 particules virales du BE4 dans la partie externe du rostre des puces, et en lâchant environ 20 de ces puces par hectare et par an la myxomatose disparait sur les territoires traités.


Ce procédé très innovant, simple, facile à mettre en œuvre, a un faible coût. Mais comme les choses simples sont les plus difficiles à trouver il a, sur nos fonds propres, fallu à nos associations un demi-siècle pour les imaginer, les mettre au point et montrer que le procédé final est opérationnel en milieu naturel.


Son application est une promenade :

300 « Puces/BE4 », évidemment vivantes, placées dans un tube plastique aéré de 10 cm3, sont fournies aux opérateurs amoureux des lapins de garenne et de la biodiversité qui va autour (buses, aigles, grands-ducs, fouines, belettes, lynx, renards…hommes). Ces opérateurs en se promenant sur un territoire choisi repèrent les traces de garennes. Ils lâchent sur ces traces trois ou quatre Puces/BE4  accrochées au brin d’herbe qu’ils ont introduit dans le tube et le tour est joué.

Les puces sont capables d’attendre plusieurs jours le passage d’un lapin pour jouer le rôle d’infirmières qu’on leur a assigné.


Et toujours en se promenant les opérateurs vont constater l’évolution des populations sur leur territoire et apprécier, voire étudier, le rétablissement de la riche biodiversité, si agréable à regarder, autour du lapin de garenne.

Ce procédé, est tellement simple, tellement naturel, et ses conséquences sont tellement positives sur l'environnement qu'il ne peut pas ne pas être appliqué.